lunes, 26 de octubre de 2009

WILLIAM ARD - JOURNAL D'UNE SAUTERELLE

Version française

William Ard, Journal d'une sauterelle, Coll. Série Noire nº 151, Gallimard, Paris, 1953

Los primeros números de la Série Noire de Gallimard son una fuente inagotable de sorpresas, todas ellas agradables. La penúltima que ha pasado por nuestras manos es la narración del novelista norteamericano William Ard titulada The Diary (Rinehart and Co., New York, 1952) aparecida en Francia como Journal d'une sauterelle (literalmente, Diario de una jovencita) y en castellano como El diario (Jacobo Muchnik, Buenos Aires, 1955). En la novela, el atractivo detective Timothy Dane se ve envuelto en una compleja trama político-criminal que gira en torno a la desaparición del diario íntimo de la hija de un potentado que pretende hacer su entrada en la política para postularse al cargo de gobernador. Como buena niña malcriada, Diane Rebow, autora del controvertido diario, se interesa por todo y por nada. Lo mismo frecuenta los countries más selectos del estado de Nueva York que los más infectos antros de la ciudad, como el club "El Blanco", donde trabará conocimiento con el drogadicto y camello de tres al cuarto Ricci Navarro, con quien intima y se estrena, entre otras cosas, en el secreto placer de aspirar el humo de la marihuana.

Cubierta de un ejemplar de The Diary en edición de bolsillo, publicada por la Popular Library Paperback de Nueva York en 1953. La ilustración es mucho más prudente que otras de libros del mismo autor aparecidas posteriormente en esa misma editorial.

Navarro roba el diario a la chica con la aviesa y, como se verá, más que peligrosa intención de extorsionar a su creso progenitor. Es entonces cuando entra en danza Timothy Dane, joven pero experimentado investigador privado que tendrá por misión llegar a un acuerdo con Navarro para entregarle un buen fajo de billetes a cambio del dichoso diario. Todo empieza a ponerse feo cuando lo que se encuentra Dane en el piso superior de "El Blanco" no es otra cosa que los restos mortales del aprendiz de extorsionador con una buena cantidad de plomo encima. Pero el agudo detective enseguida se da cuenta de que algo que no encaja. Parece que antes de liquidar a Navarro alguien le propinó una fea, pero que muy fea, paliza...

Aquí les dejo, con la intriga de saber como sigue un relato que tiene su punto de emoción, su tanto de intriga y, lo que siempre es de agradecer, un buen cast de chicas guapas y bien formadas que pasean sus encantos por la mansión del millonario Sr. Rebow. En la línea de lo más hard-boiled de principios de los cincuenta, The Diary rezuma el almizcle característico de los mejores relatos del género. William Ard sabe como manejar los recursos narrativos para hacer que el lector no pierda uno solo de los detalles de la acción.

Cartel publicitario de la versión española de la película de Alfred Hitchcock, La soga (1948), cuya campaña de promoción dirigió William Ard, por entonces empleado de la Warner Bros.


Buen conocedor, según sus escuetos biógrafos, del territorio que describe en sus novelas, nada escapa a su implacable mirada, ni los policías venales, ni los políticos corruptos, como tampoco los mafiosos italianos que tratan de dar la impresión de ser personas decentes poniendo cara de ciudadanos ejemplares cuando se les pregunta por sus sucios tejemanejes. Por encima de todo, un Timothy Dane quien, si bien responde al cliché de detective duro, buen encajador y mejor pegador, además de guapo que trae a todas de calle, presenta al mismo tiempo no pocas dosis de sentido común y un moderado sentido del humor. Ciertamente, un serio candidato a entrar, como mínimo, en un honroso "top 30" de los detectives privados de la más negra de las series.

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William Ard (1922-1960) firmó algunas de sus novelas con este su nombre auténtico, aunque en muchas otras utilizó los seudónimos de Ben Kerr, Mike Moran, Thomas Wills y Jonas Ward, este último para la serie de novela dedicadas al amable protagonista de sus westerns, llamado Buchanan, a quien dedicó una amplio número de relatos. Lou Largo y Danny Fontaine fueron otros de los personajes creados por la pluma de William Ard. Trabajó como publicitario de la Warner Bros., donde asumió, entre otras, la responsabilidad de promociar la película Rope (La Soga, 1948) de Alfred Hitchcok.

© Acotaciones, 2009


SÉRIE NOIRE: WILLIAM ARD - JOURNAL D'UNE SAUTERELLE


William Ard, Journal d'une sauterelle, Coll. Série Noire nº 151, Gallimard, Paris, 1953

Les premiers numéros de la série Noire de Gallimard constituent une source inépuisable pleine d'agréables surprises. L'avant-dernière dont nous avons pu jouir jusqu'à présent est la narration du romancier américain William Ard qui porte le titre The Diary (Reinhart & Co., New York, 1952), roman paru en France sus le titre de Journal d'une sauterelle (traduction de J.G. Marquet), dont la version espagnole reçut celui de El diario (Jacobo Muchnik, Buenos Aires, 1955). Dans ce roman, l'attirant detective Timothy Dane se voit mêlé à une complèxe affaire politico-criminale qui tourne autour de la disparution du journal intime de la fille d'un gros magnat prêt à faire son entrée dans la politique comme candidat au poste de gouverneur. Comme tout enfant gâté, Diane Rebow, auteur du controversé journal, s'intéresse à tout et à rien. Nous la trouvons fréquentant les countries les plus chic de l'État de New York en même temps qu'elle se balade dans les plus infectes boîtes du patelin. Comme le club "El Blanco", où elle fera la connaissance du camé et dealer de rien du tout Ricci Navarro, avec qui elle tiendra de propos cofidentiels qui vont lui amener à faire son début dans le secret plaisir de l'aspiration de la fumée de la marijuana.

Couverture d'un exemplaire de The Diary en format poche, publié par Popular Library Paperback de New York en 1953. L'illustration est beacoup plus prudente que celles qui vont paraître plus tard dans des livres du même auteur de la même éditorial.

Profitant de son ascendant récemment acquis, Navarro va voler le journal de la fille dans l'espoir de pouvoir chanter un papa bourré de fric. C'est justement à ce moment là que Timothy Dane entre en scène. Jeune homme, mais déjà chevroné investigateur privé, Dane aura pour mission de passer un marché avec Navarro pour obtenir de lui le fichu journal, tout cela en échange d'une grosse liasse de dollars. L'histoire commence à prendre une mauvaise tournure lorsque Dane, monte au premier étage de "El Blanco" et se heurte avec la dépouille mortelle de l'apprenti de chanteur, qui porte une sacrée quantité de plomb sous la peau. Le fin detective se rend compte cependant qu'il y a quelque chose qui ne marche pas avec le machabbé. Il semble qu'avant de descendre Navarro quelqu'un s'est donné la peine de lui administrer un très vilain passage à tabac...

Je vous quitte ici, tout en vous laissant la curiosité de connaître la suite d'un récit que tient sa dose d'émotions, un certain suspense et, qui plus est, un excellent cast de jolies filles aux curves séduisantes prêtes à répandre ses charmes dans le quatre coins de la mansion du milliardaire Mr. Rebow. Dans le style le plus hard-boiled du début des années cinquante, The Diary dégage du parfum charactéristique des meilleurs récits du genre. William Ard sait maîtriser les resources de la narration de façon que le lecteur ne manque le moindre détail de l'action.

Affiche publicitaire de la version espagnole du film d'Alfred Hitchcock, La Corde (1948), dont la campagne de promotion fut menée par William Ard, à l'époque employé de la Warner Bros.

En tant que connaisseur, d'après ses biographes, du territoire qu'il décrit dans ses romans, que ce soient les policiers vénaux, les hommes politiques corrompus où les mafieux italiens qui font mine de personnes décentes et de citoyens exemplaires lorsqu'on leur demande pour ses sales affaires, rien n'échappe à son regard impitoyable. Dans ce scénario, un Timothy Dane, très dans le genre du detective rocheux, qui encaisse des gnons de gars costauds avec autant d'aisance qu'il leur en livre, mais qui pourtant s'avère en même temps comme un type possedant un remarquable sens commun, dont les rares veines d'humeur aigu ne sont pas d'ailleurs à mépriser. Certes, un sérieux candidat à se mettre sur les honorables rangs du "top 30" des detectives privés de la plus noire des séries.


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William Ard (1922-1960) signa quelques romans avec son nom authentique, bien que dans d'autres il préférera d'utiliser des noms de plume tels que Ben Kerr, Mike Moran, Thomas Wills et Jonas Ward, ce dernier dans la série de récits consacrés à l'aimable héros de ses westerns, Buchanan, auquel il va consacrer un très large nombre de narrations. Lou Largo et Danny Fontaine furent d'autres personnages crées par la plume de William Ard. Avant que le succès vienne, il gagnait sa croûte comme publiciste de la Warner Bros., où il fut responsable de mener la campagne de promotion du film Rope (La Corde, 1948) d'Alfred Hitchcock.


© Acotaciones, 2009, por la traducción y el texto original